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Des caraïbes à New York : plongez dans l’histoire de la Salsa

Née d’une fusion d’harmonies, de rythmes et d’instruments d’Afrique et d’Europe, la Salsa a engendré depuis le XVIe siècle une multitude d’instrumentations, de formes musicales, de chants poétiques et de pas de danse. Pour en étudier les racines, nous devons nous tourner principalement vers Cuba, même si des pays comme les Etats-Unis, le Puerto Rico, le Venezuela, le Mexique, la Colombie et la République Dominicaine ont aussi contribué à son épanouissement.

Etymologie de la Salsa

La Salsa, « sauce » en espagnol, désigne à la fois une danse et une famille de genres musicaux latino-américains. Elle est issue de nombreux rythmes tels que : el son, el mambo et la guaracha de Cuba ou la plena et la bomba de Puerto Rico. Elle peut être jouée par différentes formations musicales comme : la charanga, el conjunto, el sexteto ou la orquesta. Un musicien ou un danseur de Salsa est appelé « salsero ».

La toute première chanson Salsa

Les premières chansons Salsa « Donde estabas anoche » (1925) et « Echale salsita » (1933) furent interprétées par Ignacio Pineiro. Techniquement, la Salsa regroupe toutes les musiques structurées autour d’une cellule rythmique appelée « la clave ». Par confusion, on utilise parfois le terme pour y englober d’autres genres incompatibles comme : el merengue, la bachata, el chachacha, la cumbia, le reggaeton, la latin-house, …

Les sources migratoires du développement de la Salsa

  1. Le développement de la Salsa réside dans sa connexion profonde avec les percussions africaines. En effet, les peuples africains durant leur esclavage à Cuba préservèrent leurs traditions séculaires au travers de la musique cubaine.
  2. La création de l’État libre et associé de Puerto Rico en 1952, déclencha de grandes sorties migratoires vers la côte Est des États-Unis. Encore de nos jours à New York, une partie du quartier de Manhattan (entre l’intervalle de la 1e et 5e avenue et l’intervalle de la 96e et 125e rue) est appelé le Spanish Harlem « el Barrio ». Ainsi, de nombreux musiciens portoricains commencèrent à jouer à New York les rythmes latins à la mode de Cuba.
  3. La révolution cubaine en 1959 provoqua la migration de nombreux cubains à New York et Miami. Sous le poids de l’embargo, Cuba finit par perdre son rôle culturel central. New York devint définitivement le pôle d’attraction de tous les salseros et vit défiler plusieurs modes de Cuba dont : le Son cubain et la Rumba (1928), le Mambo (1949), le Cha Cha Cha (1954), la Pachanga (1964), le Boogaloo (1966).

La création de la Fania Records

Vers 1967, les musiciens new-yorkais revinrent à des sources plus latines comme le Son Montuno et innovèrent en utilisant des bongos et plusieurs cuivres. À partir de 1973, sous l’impulsion de la maison de disque Fania, le terme Salsa fut massivement utilisé sur les 5 continents.

Plus qu’un genre musical : une culture !

La Salsa est au final si vaste, qu’il est plus pragmatique de l’aborder comme une culture. Dans le monde entier, la Salsa a traversé les générations grâce à son extraordinaire popularité. Elle s’est toujours inspirée des cultures locales tout en gardant ses racines. Depuis plus de 70 ans, elle fournit un univers émotionnel particulièrement riche. Elle fait danser les gens et influence des mastodontes tels que la Pop, le Hip-Hop ou le Jazz. Toute cette immense richesse musicale n’a qu’un seul dénominateur commun : le plaisir de danser librement avec les autres.

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