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Vivez l’expérience latine : Découvrez l’essence de « Our Latin Thing / Nuestra cosa latina

Our Latin Thing (Nuestra Cosa) est un documentaire musical révélant le style de vie passionnant des latinos de New York au cours de la décennie des années 1970.

Le film capture l’explosion de la Salsa des années 70 à New York dans toute sa puissance et son adrénaline. Les moments forts comprennent la performance de Cheo Feliciano au sommet de son rythme avec un orchestre de superstars dont les chanteurs incontournables sont Héctor Lavoe, Ismael Miranda, Adalberto Santiago et Pete « El Conde » Rodríguez.

Son réalisateur

León Gast est né dans le New Jersey. Sa passion pour la musique latine remonte à son enfance. Ses parents aimaient danser. Ils allaient le week-end au Concorde, dans les montagnes Catskill (Las Villa), où la plupart des hôtels, motels et discothèques à proximité jouaient de la musique latine. La folie de l’époque était le Chachacha. Ses parents avaient l’habitude d’écouter Xavier Cugat, « Cherry Pink and Apple Blossom, dah, dah, dah ».

Jersey City était encore très isolée à l’époque et quelques types se rendaient dans un endroit appelé le « Palladium ». Mercredi soir, il y avait des concours de danse. Léon est allé avec eux et y a vu des danseurs incroyables. Il fut fasciné par la musique. Il y avait toujours de super groupes qui jouaient.

« Ce n’était pas à Jersey City mais à Newark j’ai vu des groupes comme La Playa Sextet. Puis, quelques années plus tard, je suis allé voir un spectacle au Village (New York) dans un endroit appelé le Village Gate et le premier acte était le Harlow Orchestra, Larry Harlow. Ils étaient fabuleux, ils m’ont assommé. »

Léon G.

Au milieu des années 60, Léon Gast a déménagé dans la 86e rue. C’était son introduction à la culture latino car il y avait beaucoup de nuyoricans et de dominicains dans ce quartier. Léon est alors devenu ami avec Larry, qui a joué partout dans la région métropolitaine. Il était très populaire, en particulier parmi les jeunes latinos, et en particulier parmi les jeunes femmes.

Si les Rolling Stones étaient à New York et que de jeunes latinos devaient choisir entre voir Mick Jagger ou Larry Harlow, ils allaient voir Larry Harlow. Il était si populaire. Tout le monde l’aimait et il avait son super groupe, fortement influencé par la Sonora Matancera et quelques autres grands groupes cubains. Il y avait deux trompettes, deux trombones, deux saxophones, même à un moment donné quatre trompettes et quatre trombones, comme les Fania All-Stars.

La naissance du projet « Our Latin Thing »

Peu de temps après s’être installé à New York, Léon Gast a rencontré Jerry Masucci et Johnny Pacheco, les fondateurs de Fania. Tout en travaillant comme photographe dans le secteur de la publicité, il commença à réaliser des pochettes d’albums pour la Fania. C’était en ’68. Trois ans plus tard, ils était question de filmer un concert. Larry et Léon imaginèrent le projet ensemble. Jerry était convaincu… puis le titre lui vint à l’esprit : « Our Latin Thing ».

Gast voulait capturer chacun des acteurs principaux et faire une petite vignette avec chacun d’eux, pour illustrer la chanson dans laquelle ils apparaissaient.

« J’en ai réalisée une, dans laquelle Ray Barretto vend des glaces à un garçon, qui était en fait le fils de Cheo Feliciano, et qui l’interroge sur les saveurs. Avec Cheo Feliciano, j’ai illustré une scène en lançant des dés sur la 11e ou la 12e rue Est. Larry Harlow, lui, sortait par une fenêtre et courait, comme s’il était surpris dans l’appartement de quelqu’un quand le mari se présente. J’ai aussi représenté Johnny Pacheco comme le joueur de cornemuse où il marche et les enfants sortent après lui. »

Léon G.

L’inspiration de la rue

L’équipe de tournage marchait simplement dans les rues pour filmer. Il y a par exemple cette scène avec le gars qui chante avec la dame, et ils semblent tous les deux avoir été drogués. Ils chantent et font une petite chanson, puis il y a un gars à la planche à laver. C’étaient juste des gens assis dans la rue, sans aucune mise en scène.

Certaines scènes ont toutefois été intégrées pour les besoins du film. Larry avait mis en place la scène de la cérémonie religieuse. Il était vraiment intéressé par la Santeria. Puis Ismael Miranda a découvert ce combat de coqs, c’était presque comme une ligue qu’ils célébraient dans le Bronx et Brooklyn. C’était devenu l’une des scènes préférées de l’équipe de tournage.

« Il était également prévu que le Harlow Orchestra fasse cette chanson dans la rue. C’était dimanche. Pacheco est descendu et a fait quelque chose avec Miranda et nous avons eu ce flux, ce plan de la sortie de secours avec la caméra tournée vers le bas. C’était parfait, en phase avec la musique, puis Pacheco a fait un solo de flûte incroyable et les gens ont dansé.« 

Léon G.

Un quartier plein d’énergie

C’était là ! La musique était toujours là. C’était l’époque des boombox et beaucoup de voisins latinos jouaient de la musique à plein volume, il y avait des gens qui dansaient dans la rue. C’était une époque où il y avait de nombreux quartiers différents à Manhattan. Il y avait des enclaves d’irlandais sur le côté Est, puis le Lower East Side a accueilli les premiers immigrants d’Europe de l’Est, principalement des juifs. Il y avait de la musique latine. Il y avait de très bons groupes.

La musique

« Our Latin Thing (Nuestra Cosa) » est remasterisé à partir de bandes originales.

  • 1. Estrellas de Fania (Practice) – Fania All Stars (4:11​)
  • 2. QuÍtate Tú – Fania All Stars (9:40​)
  • 3. Anacaona – Fania All Stars (19:08​)
  • 4. Ponte Duro – Fania All Stars (31:10​)
  • 5. Abran Paso I – Larry Harlow Y Su Orquestra con Ismael Miranda (43:40​)
  • 6. Abran Paso II – Larry Harlow Y Su Orquestra con Ismael Miranda (48:07​)
  • 7. Lamento De Un Guajiro – Larry Harlow Y Su Orquestra con Ismael Miranda (51:05​)
  • 8. Estrellas de Fania – Fania All Stars (1:12:05​)

Téléchargez « Our Latin Thing »: https://found.ee/ourlatinthing

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